4ième noble vérité : le chemin du nirvana

Le Bouddha (terme sanskrit qui signifie "éveillé") a ressenti la souffrance, a médité sur les causes de la souffrance et nous fait voir une île de paix qui repose à l’intérieur de nous, ici et maintenant, le nirvana. Pourquoi ne pas la rejoindre ? Comment la rejoindre ?

radio Bouddha nous dit : "Voici, ô moines, la vérité sainte sur le chemin qui mène à la suppression de la douleur : c’est ce chemin sacré à huit branches, qui s’appelle foi pure, volonté pure, parole pure, action pure, moyens d’existence purs, application pure, mémoire pure, méditation pure"

On voit que la racine de ce chemin est l’esprit, son attitude. Un esprit pur qui doit s’exercer à la vigilance et par la vigilance nous nous purifions, nous nous maîtrisons. L’introspection a aussi toute sa place.

Le Bouddha emploie cette image :

"De même qu’une femme (ou un homme) qui est jeune et a du goût pour la parure, contemple son visage, s’efforce de faire disparaître cette impureté ou cette tâche, mais s’il n’y voit aucune impureté est tout joyeux, de même le moine s’il voit qu’il est exempt de funestes dispositions se félicite et est joyeux, nuit et jour s’exerçant au bien."

"Tout ce qu’on est est fruit de l’esprit, a pour essence l’esprit, est fait de l’esprit. Si quelqu’un parle ou agit avec un mauvais esprit, alors la douleur le suit comme la roue suit le pied de la bête attelée. Si quelqu’un parle ou agit avec un esprit pur, la joie le suit comme son ombre, qui jamais ne le quitte."

Cependant il faut comprendre que cet esprit pur (et joyeux), est un état psychologique qui vient d’un processus psychologique initié et assumé. Ce n’est pas une morale bigote qui nous souffle ce que nous devons faire, c’est simplement que notre esprit étant ainsi, nous faisons cela, sans même y réfléchir ou presque (^^).

Et c’est la que la méditation "pure" a toute sa place. Le Bouddha a laissé une doctrine précise de délivrance (de la douleur) mais il n’a pas oublié de laisser la notice.

A de nombreuses reprises, il nous parle de la méditation, de sa méditation :

" Un moine, ô disciples, qui séjourne dans la forêt, ou qui séjourne au pied de l’arbre, ou qui séjourne en une chambre vide, s’assied, les deux jambes croisées, le corps droit, le visage environné d’une pensée vigilante. Il aspire avec conscience et il expire avec conscience. Quand il aspire une longue haleine, il sait :"j’aspire une longue haleine". quand il expire une longue haleine, il sait : "j’expire une longue haleine."

Ainsi ses disciples racontent que pendant la saison des pluies : "Enfoncé dans la vigilance sur l’aspiration et l’expiration, ainsi, amis, le Bienheureux avait coutume de demeurer pendant la saison des pluies."

cette méditation pure est inséparable de la foi pure.

"Quand les nuages d’orage battent le tambour, quand les torrents de pluie emplissent le chemin de l’air, et que le moine dans un creux de montagne s’abandonne à la méditation : non, il ne peut y avoir de joie plus haute. Sur le bord des rivières parées de fleurs et que couronne la guirlande diaprée des forêts, il est assis, joyeux, plongé dans la méditation : il ne peut y avoir de joie plus haute."

dernièrement : "Il n’y a pas de méditation, là où il n’y a pas de sagesse; il n’y a pas de sagesse là où il n’y a pas de méditation. Celui en qui habitent la méditation et la sagesse, celui-là en vérité est proche du nirvana".

"Pas à pas, pièce à pièce, heure par heure, celui qui est sage doit épurer son Moi de toute impureté, comme un orfèvre épure l’argent."

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais insistons sur l’état d’esprit de l’éveillé qui n’est nullement frustration, obligation, à travers ce récit d’une vie antérieure sous la forme d’un taureau noir 🙂 :

"Dans la forêt, sur le penchant d’une montagne, je vivais sous la forme d’un taureau noir, que Sakkha (le dieu Indra) avait créé. Lions et tigres, je les attirais à moi par la force de ma bienveillance. Entouré de lions et tigres, de panthères, d’ours et de buffles, d’antilopes, de gazelles et de sangliers, ainsi je demeurais dans la forêt. Aucun être ne s’effarouchait de moi, et moi je n’avais crainte d’aucun être. La force de la bienveillance est mon appui : ainsi je demeure sur le penchant de la montagne."

Nous sommes tous des moines et l’habit ne fait pas le moine. Hermite !

A propos Jean-Baptiste Messier

J'ai toujours été guidé par l’idée de produire des textes originaux, provocateurs voire transgressifs. La littérature érotique est mon domaine de prédilection même si j'aime parfois composer des cocktails avec le fantastique, la SF ou la fantasy. J'écris aussi des chroniques sur des livres très divers et évoque parfois des sujets assez polémiques ou spirituels. A découvrir. ;)
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8 commentaires pour 4ième noble vérité : le chemin du nirvana

  1. Patricia dit :

    même auprès du taureau le plus doux, même auprès du lion le plus apprivoisé, il y a toujours un judas…

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  2. Jean-Baptiste dit :

    oui mais même notre judas, nous devons le chérir (hé oui pas moins) car il nous secoue émotionnellement et nous apprend sur nous et sur la vie, bienveillance totale que jalousera ton meilleur haine mie 🙂

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  3. Patricia dit :

    le taureau pourra apprendre le goût de la trahison de l\’une de ses "âmes-mi" anges révélés ou démons en sommeil, mais un judas peut en cacher un autre (d\’où les petits trous dans les portes hihi !), et lorque la trahison devient du lynchâge, ce n\’est plus seulement émotionnellement qu\’il sera secoué le taureau ! et lorsque la secousse tellurique est trop… "émotionnelle", la bienveillance totale sert-elle de garde-fou ? on ne trouve souvent les limites de son propre équilibre que lorsqu\’on a goûté à la chute.je veux bien chérir un Judas, mais je ne suis pas Monstro la Baleine pour en ingurgiter plus que je ne peux en gérer ! et s\’il y a bien un doute qui m\’étreint c\’est celui d\’être jalousée par mon "haine mie" parce que j\’ai été positivement secouée émotionnellement ! le "vraiment t\’as trop de la chance" risque d\’être long à venir !chérir l\’ennemi pour en apprendre sur soi est presque une contradiction masochiste : quid de l\’enseignement de la bonté, de la générosité à répandre, surtout quand on pense à la "charité bien ordonnée [qui] commence toujours par soi-même" ? chérir l\’ennemi : pas sûre que semer de la graine d\’amour dans une terre acide ne ressemble pas au châtiment du Rocher de Sisyphe… et en plus il faut aimer son prochain (le gentil) : sacré boulot que d\’être "sage" ! radio bouddha au secours…

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  4. Jean-Baptiste dit :

    en tous cas qu\’est ce que t\’écris bien ! un régal 🙂 c\’est à dire une fois que tu as allumé le flambeau "Amour" (au sens doux sentiment propre à toi et qui ne dépend pas des autres, joie) , ça devient une force assez stablec\’est un sentiment rayonnant.

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  5. Patricia dit :

    être philanthrope c\’est usant, c\’est un idéal (comme tous les idéaux) très difficile à poursuivre, sans parler de l\’atteindre. aimer au sens propre du terme, l\’être humain, c\’est un cheval de bataille boiteux. mais quand on nait comme ça, pas facile de s\’en défaire. on vit confronté au mythe du bon sauvage de Candide. Voltaire se demandait si l\’homme naissait bon naturellement et devenait méchant par le vécu ou l\’inverse. moi je persiste dans la naïveté que l\’homme est bon à aimer. que le premier geste d\’amour est d\’aimer sans réserve, c\’est une force que de pouvoir aimer comme ça en fermant les yeux. mais c\’est aussi une faiblesse énorme et la porte ouverte à toutes les dérives. si j\’allume une bougie, qu\’elle m\’éclaire moi ou éclaire la planète, elle ne sera qu\’une bougie et ne contiendra pas plus de cire pour autant. l\’espérance de cette bougie, c\’est qu\’elle n\’éclaire pas pour rien, mais enflamme à son tour une autre bougie, puis une autre et ainsi à l\’infini. elle n\’aura elle-même pas plus de cire pour brûler plus longtemps mais de sa force elle aura contribué à générer d\’autres lumières. la récompense, c\’est ce partage sans condition. la faille, c\’est quand on souffle trop fort sur la bougie avant qu\’elle n\’ait eu le temps de partager sa flamme… la difficulté, c\’est trouver l\’énergie de briller pour les autres quand on n\’a plus la force de briller pour soi.

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  6. Jean-Baptiste dit :

    la méditation t\’apporte cette énergie, tu peux la pratiquer quand tu veux, en elle tu te ressources. Expérience.

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  7. Patricia dit :

    vivement que l\’espérance devienne vécu alors…

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  8. gueri dit :

    VIIII L Hermite Arcanes majeursLhermitte vous représente aujourd\’hui, un être solitaire ou ayant besoin de solitude loin de toute frénésies, de prendre un moment pour vous poser. Il vous dit aussi de réfléchir avant d\’agir, de prendre le temps ou de laisser le temps faire son oeuvre. Inutile de vous agiter sans un gardon au bout de la ligne, vous ne pouvez pas vous battre contre le temps, il s\’écoule inexorablement. Faite en sorte que ce temps devienne votre allié.Lhermitte éclaire votre route de sa lanterne, cette lumière la rend fiable. Si le danger se présente, vous pouvez le détecter et le contourner, voyez l\’aide précieuse qu\’ils vous apportent pour ne pas trébucher sur les écueils. Un proverbe dit : « On ne peut prendre le soleil et par la main, pour le faire avancer plus vite. » Le fruit ne se présente que lorsqu\’il est maturé et, les événements ne se réalisent que lorsque le processus arrive à son terme, ni avant, ni après, tout vient à point à qui sait attendre ! Le maître n\’apparaîtra que lorsque l\’élève sera prêt !« C\’est montré une mesure exquise que de ne pas ambitionner plus de sagesse que n\’en porte La Nature Humaine. » Érasme, l\’éloge de la folie.Lhermitte vous invite à vous accorder un moment de méditation solitaire, a plongé dans vos profondeurs pour y découvrir votre vérité intérieure.Fermez les yeux, respirez calmement et profondément, allumez votre lanterne et éclairée votre for intérieur. Que voyez-vous ? qui rencontrez-vous ?Trouver votre « sésame ouvre-toi » et vous pourrez découvrir toute la richesse contenue dans votre caverne. Avez-vous déjà pris le temps de vous asseoir, de regarder, de ressentir, de humer, de respirer l\’air qui vous entoure ? je vous invite à ce petit exercice, sautant de recul vous éclairera d\’une lumière nouvelle et vous montrera la direction à suivre pour atteindre vos buts.Prend une orientation nouvelle mérite un regard Rétrospectif. C’est enrichie des expériences du passé et de leurs connaissances combattit son avenir ; elles sont le bras le levier qui actionnera votre évolution est votre destin s\’accomplira.Dans un tirage, cette lame nous dit que la situation avance doucement, mais sûrement, que vous marchez sur un terrain solide et fiable, que le temps est un facteur de progression pour atteindre ces objectifs ; « rien ne sert de courir, il faut partir à point » s\’applique aussi à cette lame, elle invite à une réflexion en profondeur, à prendre son temps, à ne rien précipiter. Une maturation est nécessaire à l\’aboutissement, ce n\’est pas un frein, mais un temps avec lequel il faut compter ; elle invite à faire une introspection, à méditer, a adopté une attitude de sagesse, à prendre du recul sur les événements ; elle éclaire notre route avec le sagesse et bienveillance ; elle marque une solitude ou un besoin de solitude et un recueillement ; selon sa position dans le tirage, elle marque la fin d\’un cycle, d\’une réflexion, d\’une maturation et la perspective du message à une nouvelle étape.J\’aime autant vous dire, que les tarots de Marseille sont une véritable bibliothèque ancestrale, d\’une science en perpétuel mouvement dont beaucoup de voyants en ont fait des livres. Notre vie est écrite et elle tient dans des jeux de cartes. Un peu de publicité pour mon blog merci http://alain96321.spaces.live.com/

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