Les métiers du livre : Auteur

Les métiers du livre : Auteur.

ci-dessus, un lien vers une interview de moi par Aline Tosca. 😉

 

 

 

 

 

 

 

 

Aline : T’es qui, Jean-Baptiste Messier ?

Avant d’être un auteur, je suis un lecteur.

À dix ans, je dévorais tous les bibliothèques roses et vertes, à 12 ans, je lisais aussi bien Dostoïevski que San-Antonio, les romans de science-fiction, Lovecraft, les romans de Frison Roche, Marcel Pagnol, Jack London et j’en oublie beaucoup. Le grenier de la famille était une source de trésors littéraires inépuisables et, ce dans tous les genres. Je me souviens aussi avoir lu « Le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir très jeune et Anaïs Nin, la liste est sans fin. Aimant ma solitude au grand étonnement de mes copains, je lisais donc beaucoup.

Aline : Moi aussi j’ai lu la rose et la verte, L’étalon noir et Le club des cinq. C’est pas mon kiff Lovecraft… Ah oui, on parle de toi…

Et comment ça t’es venu, l’écriture ?

La lecture de certains auteurs m’a donné envie d’écrire. Curieusement, ce n’est pas vraiment un auteur en tant que tel qui m’a incité à écrire ma première nouvelle : il s’agit de Pierre Desproges. Un esprit totalement irrévérencieux et caustique dans lequel je me retrouvais. Cette nouvelle de science-fiction raconte l’histoire revisitée de Jésus-Christ qui devient ici un voyageur dans le temps avec beaucoup de jeux de mots irrespectueux. Elle fut censurée par le journal du lycée. Mais ma professeur de français me dit qu’elle était très contente de mon texte. Plusieurs auteurs comme ça m’ont servi de déclics, m’ont stimulé pour écrire : James Ellroy, Boris Vian, Philipp K Dick… J’ai donc mûri au cours des années un projet de recueil « Les champs d’Armor ». Toutes les nouvelles que j’ai écrites pendant cette période même si elles sont loin d’être parfaites ont la qualité d’être essentielles pour moi. Je n’ai pas écrit comme si c’était un simple loisir, elles me tenaient à cœur. Elles reflétaient aussi certaines de mes interrogations existentielles.

Aline : Mah ! Censuré au lycée ! Comme tu crains !

Et après ?

Puis est venu l’avènement d’internet. Et j’ai compris comme pas mal d’auteurs, que c’était un formidable moyen pour faire connaître ses textes. J’ai publié essentiellement sur deux sites de littérature dits « libres » et créé mon blog, ce qui m’a permis d’avoir des lecteurs, des critiques. J’ai publié sous format papier et électronique mon recueil de nouvelles  Les champs d’Armor  qui regroupe des nouvelles de science-fiction et de fantasy principalement. Pendant ce temps là, j’ai aussi développé une plume érotique. En fin d’année dernière (décembre 2011), j’ai publié le recueil érotique La femme de ses rêves . Il est à noter que le format électronique par les prix bas qu’il permet (ex : 0,99 euros) se vend assez facilement. Pour l’avenir, je suis en train d’écrire un roman de science-fiction pour adultes et je prépare aussi la publication d’un nouveau recueil de nouvelles érotiques.

Je voudrais revenir sur deux points : il est très rare que les auteurs puissent vivre de leur plume donc il faut envisager un métier un peu alimentaire à côté, et de plus l’écriture est un long processus qui se nourrit des lectures de l’auteur mais aussi et peut-être surtout de sa vie et de ses expériences.

Aline : Il a raison, l’auteur se construit lentement, souvent, c’est un peu comme le truc du forgeron. Il a mis longtemps aussi à parler sexe… Enfin, c’est fait !

 

A propos Jean-Baptiste Messier

J'ai toujours été guidé par l’idée de produire des textes originaux, provocateurs voire transgressifs. La littérature érotique est mon domaine de prédilection même si j'aime parfois composer des cocktails avec le fantastique, la SF ou la fantasy. J'écris aussi des chroniques sur des livres très divers et évoque parfois des sujets assez polémiques ou spirituels. A découvrir. ;)
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2 commentaires pour Les métiers du livre : Auteur

  1. Babel dit :

    Un boulimique de lecture, passant à 12 ans de Dostoïevski à San Antonio en faisant un détour par Anaïs Nin.. et sans oublier Desproges.. ma foi, une diversité assez intéressante pour appréhender l’éventail de ta production littéraire ! 😉

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