ce petit essai, il ne s’agira pas d’une thèse et dune antithèse, je
parlerai de la manière de penser occidentale, simplement pour mieux
mettre en valeur le contraste avec la pensée chinoise, et donc in fine
mieux montrer toute la beauté et la différence de la pensée chinoise,
qui est une pensée d’harmonie et non de lutte et de souffrance…
Evidemment
si les chinois veulent penser leur différence par rapport à la pensée
occidentale, ils peuvent faire le travail inverse…
De la même manière, cet essai ne sera pas structuré de la manière classique mais suivra le fil des pensées, le cours de l’eau… <_<
Pour
commencer, je vais prendre deux images qui, pour moi, symbolisent la
différence entre la manière de penser occidentale et chinoise :
– occidentale : imaginer une bataille pleine de bruit et de fureur, de guerriers courageux,
qui tentent des exploits pour après de multiples preuves de bravoure
enfin vaincre l’adversaire. Et Homère qui chante la guerre de Troie,
l’Iliade…
– chinoise : imaginer une rivière qui murmure entre les rochers, épouse les reliefs sans efforts…le
regard se perd dans l’eau et n’arrive pas à en saisir l’origine… enfin
elle arrive à la mer naturellement, inconsciemment sans efforts
particuliers.
Prendre des exemples concrets pour mieux expliquer la pensée chinoise (partir du concret pour aller vers l’abstrait).
Dans
la pensée occidentale, on raisonne toujours par rapport à un modèle
idéal (eidos en grec, l’archétype de Platon, l’Idée d’une manière
générale) et après on essaye d’ajuster voire de forcer le réel à
rentrer dans ce modèle parfait… comme exemple, on peut citer en
économie la théorie classique et néoclassique avec sa théorie de la
concurrence pure et parfaite (ce qui quand on voit le titre est déjà
tout un programme !)… c’est la théorie économique dominante aujourd’hui
:-(…. Autre exemple : le psychiâtre qui essaye de faire rentrer de
force ses patients dans ses systèmes d’analyse pour tenter de les
comprendre…
La
pensée chinoise diffère totalement de cette manière de penser, elle
s’intéresse au processus, à l’adaptation par rapport au réel, à la
transformation… cf. le livre des
transformations… le fameux yi-kings… le réel est une donnée, il s’agit
avant tout de s’adapter et d’en tirer le meilleur parti… toutefois dans
ce processus, je me transforme aussi, de manière à être en harmonie
avec lui, loin de m’opposer à lui, je l’accompagne… ainsi de l’Aïkido
(art martial japonais) où j’utilise le mouvement de l’adversaire (ou
partenaire) son energie pour finalement le vaincre.
Approfondissons
un peu, en physique des expériences montrent que la lumière peut être à
la fois (hé oui c’est incompréhensible) considérée en tant que
particule (donc avec des frontières définies, une structure propre, le
photon) et en tant qu’onde (c’est à dire sans structure définie mais
avec une trajectoire descriptible)…. Ainsi on retrouve cette opposition…
On
pourrait dire, la pensée occidentale est la pensée du solide, du
défini, du déterminé, de l’âme, de Dieu, des noumènes (les phénomènes
ont une essence archétypale, les noumènes)… et de l’ego
En
Chine, il y a interdépendance des phénomènes, tout est dans tout, il
est impossible de distinguer un commencement et une fin, c’est pourquoi
les notions d’âme et de Dieu créateur ne sont pas présentes… de même
l’ego en Chine est quelque chose dont on doit se détacher… le
sage est tel le dragon dans le ciel qui épouse les multiples formes du
réel pour en devenir presque invisible dans son action d’harmonie…
On est loin ici de l’image un peu exotique que se fait l’occidental de
la sagesse orientale… en effet, les chinois, la pensée orientale ne
cherche pas tant à planer au-dessus des réalités grâce à un mysticisme
Zen ou chan (nous employons ce mot sans même comprendre ce qu’il
signifie réellement), plutôt que de mysticisme béat, cette sagesse et
cette pratique méditative cherche l’harmonie avec le réel… et donc par cette harmonie, diminuer la souffrance… et quelque part aussi, une recherche maximale d’efficacité, d’efficience dans la vie
Si
on veut prendre une image, parlons de la quête amoureuse… un
occidental, s’il pense tomber amoureux, quelque soit les obstacles à
son amour cherchera à vaincre… et plus les obstacles seront grands, plus la passion sera forte…
Pour un oriental, il s’agira plutôt de laisser les choses venir, si l’amour doit arriver, il arrivera, et si les obstacles sont visiblement trop importants, c’est que cet amour ne doit pas se faire, suivre le Dao, la voie du ciel…
Bien
sûr ce n’est qu’une image, et nos amis chinois sont vivement incités à
critiquer ce que je dis, s’ils ne se reconnaissant pas là-dedans !!
🙄
Voilà j’ai terminé la première partie (mais je ne
sais pas combien il y aura de parties !! 😉 ) ou disons j’ai interrompu
le processus de la pensée une première fois !!
Bien que je ne puisse pas tout comprendre ce que tu veux dire, mais il a l\’air que tu pense que les chinois manquent d\’ambition, sont tombé dans la vie poétique, parce que tu as trop lu ZEN ou affecté par la pensée taoiste, évidemment, jusqu\’à maintenant, notre action et notre morale suivent quand même la taoisme,mais cela est juste un côté, pas tout, pour l\’autre côté, je te propose de lire Trois Royaumes etc, avant de comprendre la pensée chinoise, il faut bien lire l\’histoire de la Chine pendant prèsque 5000 années, chaque dynastie, y a plein de penseur et de politicien et de stratège, par exemple :Sun bin, Caocao, Qi jiguang, Genghis Khan, Zhu yuanzhan, Nurhachu etc. Il faut bien comprendre ses pensée aussi, comme ça, peut être tu pourras bien reconnaître la pensée chinoise, bien sûr, dans le long fleuve de l\’histoire de la Chine, y a plein de personne exceptionnelle, leur pensées et leur littératures conduisent les chinois aussi.
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difficile de commenter quand on n\’a pas la connaissance… pour autant à part faire une réponse de normande – que je ne suis pas – comme dans le billet précédent, choisir entre le grec et le chinois – je tendrai à trouver un juste équilibre entre une attitude volontariste de mener son destin selon une tenacité éprouvée (occidental) et une attitude d\’adaptabilité – sans être celle du renoncement – et de fatalisme en faisant confiance à l\’avenir tout en vivant l\’instant présent comme il se présente (oriental)… la vie quotidiene use de ses armes acérées pour nous faire dévier de ces bonnes intentions d\’équilibriste je crois !mais j\’attends la suite…
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En attante de la suite.
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Genghis Kahn était mongole pas han et encore moins chinois hé hé ^^mais tu as raison d\’aborder la stratégie, j\’en parlerais dans la "suite" 🙂
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Patou pas mal comme point de jonction entre deux états contraires ! moi j\’ai trouvé une "autre" solution que je vous présenterai dans une "suite" (mais pourquoi j\’utilise autant de guillemets ?? :))
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pourquoi autant de guillements ? peut-être pour nous prévenir de ce qui nous attend ? ou bien parce que tu refoules les idées qui germent en toi et que les guillements te permettent de les encadrer ? oh… mais pourquoi autant de points d\’interrogation !!! ah non là c\’est exclamation… puis suspension… bon pour quand la suite : la ponctuation va être épuisée !
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