L’intimité de l’art (de Edwige la libellule)

Je colle sur mon blog ce billet d’Edwige (avec son aimable permission ;-)) car il est très signifiant pour moi et j’aurais plaisir à le relire.

L’intimité de l’art

Ainsi l’art apparait comme l’expression du non-dit.Peu importe sa forme,Je pense qu’il reste essentiel à la construction d’une bonne structure
intellectuelle….
Quelques mots de ce cher Beethoven,ce dernier était totalement surprenant dans la profondeur de sa musique mais également dans cette
 » lourdeur  » qui caractérise très justement le sens du terme de son écriture.
 » L’artiste véritable n’a point d’orgueil ; il sait malheureusement que l’art n’a pas de limites ; il sent obscurément combien il est éloigné du
but et ,tandis qu’il peut-être admiré par d’autres,il déplore de n’être encore parvenu que là où le meilleur de son génie ne brille que
comme un lointain soleil.J’aimerais certes,mieux te voir,toi et les tiens,que certains riches chez qui se trahit la pauvreté intérieure.
Je ne connais point d’autres qualités chez un humain que celles qui le font compter au nombre des meilleurs ;où je les trouve,là
est ma patrie « 
Beethoven ( 17 juillet 1812 )
N’était-ce pas là une approche subtile du sentiment de générosité de ce compositeur ? Force est de constater qu’aujourd’hui les
interprétations restent libres au choix de chaque interprète,mais cela pourrait-il satisfaire ce que fût sa passion,ses émotions
mises à nu au travers de ses compositions ?
Vous pouvez retrouver ce billet sur son bel espace : L’intimité de l’art
Je conseille aussi vivement un détour par le blog de Larme honnie sur l’art au sens chinois pour faire court : Le souffle du pinceau

Boah j’aurais pu aussi copier son billet mais je lui ai pas encore demandé l’autorisation :), belle journée à tous.

Bon j’ai son autorisation, donc je copie son billet sur « le pinceau cosmique » 🙂 non en fait il est intitulé « Le souffle du pinceau » et il discute entre autre sur la question :

« D’où vient que la contemplation d’une toile se mue en une expérience cosmique ? »

« Difficile de passer son chemin devant des toiles finement ciselées. L’œil est irrésistiblement aspiré à l’intérieur du tableau et entrainé dans un voyage au cœur de la diversité des choses. Les sens s’ouvrent au souffle du vent, à la fraicheur des embruns, aux aspérités du roc, à la douceur cotonneuse des nuées. On embrasse l’infinie variété de cette nature nouée en une mystérieuse harmonie.
D’où vient que la contemplation d’une toile se mue en une expérience cosmique ? La raison est simple, la peinture, en Chine notamment, (je pense aux toiles de Shi Tao) ne se réduit pas à une image, plus ou moins belle ou suggestive – elle est une philosophie en action. Reposant sur une cosmologie ancienne, que l’on retrouve dans Le Livre des mutations (Yi Jing ou Yi-king), et que reprendront le taoïsme et le bouddhisme chan (zen), celle-ci accorde une place centrale au Vide, sont elle fait dériver l’Un, ou Souffle primordial. La Création en marche désignée sous le nom de « Tao » (la Voie) provient toute du Souffle primordial, symbole de la pure Unité, qui se manifeste à nos yeux en se divisant elle-même en deux souffles vitaux complémentaires : le yin et le yang – lesquels à leur tour, par leur interaction, engendrent les dix milles êtres. Yin et Yang, activement associés l’un à l’autre par l’entremise d’un troisième souffle manifesté – le vide médian- assurent le fonctionnement harmonieux du divers, régissant de concert le processus de mutation de tous les éléments qui le composent. Le vide médian, qui permet au yin et au yang d’interagir, se trouve au coeur de toutes les réalités, donnant naissance au flux qui les entraîne.
La peitnure a pour tâche de capter les souflles vitaux qui animent l’univers comme l’homme. Aussi fait-elle la part belle au Vide, sans lequel les souffles ne peuvent circuler : les artistes chinois laissent le papier à nu pour matérialiser ce Vide éminemment actif. De même que le pinceau du calligraphe formant les idéogrammes, celui du peintre cherche à saisir les lignes internes des choses et les relations secrètes qui les unissent. De cette façon, il rejoint le mouvement même de la Création.
Partout le trait du pinceau, par sa fraicheur, son élan, sa variété, semble capter les souflles qui animent l’univers. Il s’arrondit, s’allège, se fragmente en touches denses et fluides, s’effiloche en lignes sinueuses pour mieux épouser l’essence cachée des choses. La perspective changeante, multipliant les points de vue, accroît l’impression d’inépuisable diversité. A peine aperçoit-on la minsucule fleur perdue dans la circulation cosmique : pourtant c’est aussi les souflles dont elle est traversé que le peinte a voulu inscrire dans son paysage frémissant, tourmenté, à l’image des forces qui animent le corps et l’âme. »

Je mettrais des illustrations plus tard.

A propos Jean-Baptiste Messier

J'ai toujours été guidé par l’idée de produire des textes originaux, provocateurs voire transgressifs. La littérature érotique est mon domaine de prédilection même si j'aime parfois composer des cocktails avec le fantastique, la SF ou la fantasy. J'écris aussi des chroniques sur des livres très divers et évoque parfois des sujets assez polémiques ou spirituels. A découvrir. ;)
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35 commentaires pour L’intimité de l’art (de Edwige la libellule)

  1. Gandalf dit :

    beaucoup d\’artistes cependant on un grand egoc\’est la recherche de l\’approbation d\’autrui sur le plus intime,le plus recherché en eux qui les pousse souvent à la créationla création sans aucun echo peut-elle être vraiment pérenne?l\’art est aussi une communication

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  2. Jean-Baptiste dit :

    Oui Erwan une fois j\’avais posé la question : "Ecrire pour un écrivain est il du domaine de l\’être ou du paraître ?"Chaque artiste je pense place un peu le curseur à leur manière, plutôt paraître ou plutôt être mais des génies comme Mozart, Bethoven j\’ai pas l\’impression qu\’ils créaient pour plaire mais bien pour exprimer quelque chose en eux (quelque chose de Tenessee ;-)).Quand tu dis certains artiste ont un grand ego, j\’aurais plutôt tendance à dire pour certains une grande âme visionnaire. Je ne joue pas sur les mots. Un grand ego est presque contradictoire dans les termes. Ce qui nous rend grand, c\’est quelque chose qui nous surpasse, qui nous élève qui vient de plus loin que le simple désir de briller (désir légitime mais en fait médiocre).Descartes quand il écrit les méditations métaphysisques s\’est dépouillé et il a trouvé…. un artiste à mon avis suit son inspiration et quand il l\’a il crée, ça n\’a pas grand chose avec le désir de briller du moins sur l\’instant.Après il est sans doute angoissé de l\’accueil que va recevoir son oeuvre ? Pourquoi parce qu\’une vraie oeuvre d\’artiste l\’engage dans son intime et pour l\’artiste une oeuvre mal reçue c\’est un peu comme si l\’autre recevait mal ce que je suis au plus profond à un moment donné et ça peut faire mal….Mais après on se blinde ou on essaie :-)Avoir un grand ego pour moi consiste à essayer de se construire une belle image qui ne tient pas compte forcément des aspirations plus profonde de l\’âme ou du soi ou du besoin d\’harmonie que tu sens confusément en toi. Quand l\’artiste crée, il se noie dans son inspiration je pense, tellement concentré sur ce qu\’il veut exprimer. A mon avis si l\’artiste ne crée que pour plaire, c\’est une coquille vide son oeuvre… sans âme.Mais ça se discute 😉

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  3. Gandalf dit :

    tu sait pour ce qui est des fustigeurs d\’egoj\’ai eu récemment des messages privés d\’une sois disant sans ego qui font froids dans le dos quand on voit se qui se cache derrière l\’apparence sucrée,une sorte de théorie fasciste en faitmoi je m\’en tient au dictionnaire,nous parlons bien français..(et j\’adore la diversité,mais le problème n\’est pas là)selon cette définition l\’ego qui fait de nous des êtres pensants est indispensable à la viepourquoi faire dans un angélisme qui n\’est souvent qu\’un masque habillepour revenir à l\’art les plus"grands" justement sont trop pris par une recherche pour s\’occuper de vouloir plaire,je suis d\’accord avec toi

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  4. Jean-Baptiste dit :

    oui nous avons tous un ego et je ne le fustige pas mais c\’est une notion psychologique et philosophique, je doute qu\’un dictionnaire résolve la question. Ce que je veux dire c\’est que l\’ego doit dans mon optique se mettre au service d\’une sorte d\’harmonie supérieure ou ma volonté personnelle se met au service d\’une harmonie que je pressens.Qu\’est ce que l\’ego ? pour moi je te l\’ai déja dit c\’est la représentation que l\’on se fait de soi, naturellement on désire de ce fait avoir la représentation la plus belle à nos yeux (Miroir suis je le plus beau ?) mais c\’est là où se situe le piège car ce désir bien naturel peut occulter des aspirations plus profondes et qui n\’ont rien à voir avec un super statut social par exemple. C\’est là qu\’on découvre le "Soi" ou l\’âme ou l\’élan inconscient qui nous anime tous à mon avis…Peut être connais tu Jung ?Par les créations, les rêves, les projets qui te tiennent à coeur, tu peux exprimer ce "soi", le "Soi" est ouvert sur le monde, il ne se regarde pas le nombril, c\’est comme ça que je le con… soi 😉

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  5. Gandalf dit :

    je ne dis pas que les réponses sont dans le dictionnairemais c\’est une sorte d\’arbitre qui nous donne les éléments de base que nous pouvons utiliser dans une discussionune tablature presque mathématiqueje connais jung,un peu

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  6. Fee d'Hiver dit :

    Un jour on m\’a demandé pourquoi j\’écrivais… et si cela était important pour moi d\’être lue… Je répondrais comme j\’ai répondu cette fois-là. J\’écris par besoin, comme l\’on respire de grande bouffée d\’air qui nous monte à la tête. Quand j\’écris je ne me demande pas si je vais être lue ou non… J\’écris en premier pour moi…Ceci explique sans doute ma prolixité dithyrambique et mon si peu nombreux public…J\’imagine que d\’une certaine manière c\’est la même différence qu\’il existe entre les auteurs à fort tirage et les auteurs intimistes.Je ne vous demanderais pas cher hôte si vous écrivez pour être lu… Je le sais déjà (sourire taquin).L\’égo devrait sans doute se cacher derrière la Superdia, il y gagnerait en consistance à coup sur ! ;-)PS : Merci pour le lien vers mon pinceau. Je suis touchée.

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  7. Fee d'Hiver dit :

    Ps2 : par rapport au dictionnaire… Désolée je ne peux pas m\’en empêcher… Le dictionnaire ne fait que donné au mot un ou plusieurs sens… Le contexte joue toujours en défaveur du dico… Trop de sens et de non dit en un mot prononcé… (à voir la nouvelle pub de l\’Internet d\’Orange qui est très explicite de ce côté là sourires…)

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  8. Jean-Baptiste dit :

    Oui oui Larme, j\’écris pour être lu parce que j\’ai envie de partager des choses qui me tiennent à coeur, l\’écriture comme le souligne Erwan est un moyen de communication et puis aussi j\’ai envie de donner du plaisir au lecteur à travers ce que j\’écris et aussi de la faire cogiter en même temps ^^, en même temps que moi.Pour votre lectorat, il faut que je vous communique vos stats elles sont pas mal du tout !une question pour vous : Qu\’est ce que "la Superdia" ? et je n\’ai pas vu la nouvelle pub internet orange…

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  9. Fee d'Hiver dit :

    Il ne s\’agissait pas pour moi de vous fustiger… vous savez à quel point je respecte vos écrits et vos idées. Il s\’agissait tout au plus d\’un gentil coup de griffe ^^.Superbia en latin : attribution à ses propres mérites de qualités perçues comme des dons de dieu (rires).Mes stats ??? de quoi parlez vous donc ?

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  10. Jean-Baptiste dit :

    Je sais bien que vous ne me fustigiez pas… c\’est le nouveau mot à la mode ? ^^ Je parle de vos stat sur in libro, presque 60 téléchargements, c\’est pas mal ! Nous sommes tous des dons de Dieu ;), bon parfois on peut en douter 🙂

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  11. Jean-Baptiste dit :

    Au fait, ai je votre autorisation pour reproduire votre post ici ?

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  12. Elle dit :

    Tout art , quelqu\’il soit, est un ou des non- dits . Certains choisissent l\’ecriture coòòe exutoire, d\’autres par pudeur la musiaue.Est ce de la pudeur , d\’ailleurs ou de profondes émotions parfois primaires domnc imdefinissables par les mots .

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  13. Jean-Baptiste dit :

    Indéfinissable ou pouvant seulement être suggérés par les mots. l\’émotion, cette force invisible qui secoue comme le vent dans les bambous…euh suis poète moi 😉

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  14. Elle dit :

    Poète? … sourires .. Joli blog dans tous les cas.

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  15. Goldslum dit :

    JB est un poete ……. j adore et lis tout ce qu\’ il ecrit ! j adore aussi le son de son klaxon : poett poett …….. :o(je t avais prevenu JB si je m\’ creuse pus , on finit plus ras que les pissenlits !! :o))))))))

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  16. Jean-Baptiste dit :

    bien je vais pouvoir modifier ce billet :), pour ma poésie, oui faire des phrases c\’était pas mon but, d\’ailleurs je songeais pas à publier ces textes.

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  17. Fee d'Hiver dit :

    Vous n\’avez pas besoin de demander mon autorisation, cher hôte de séant (sourire amusé).De ce que j\’ai pu en lire sur in libro, votre poésie est très épurée… (sourire taquin).Pour en revenir à l\’idée initiale… Je note que cette rentrée doit combler tous vos voeux de communication, vous voilà devenu coqueluche de ses Dames et des lecteurs. Je porte donc un toast à la reconnaissance de votre talent. Qu\’il soit inépuisable et éternel ! (sourire malicieux).

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  18. Jean-Baptiste dit :

    coqueluche ah coq….. et c\’est une maladie contagieuse…. vous pensez que ça va toucher beaucoup de monde ? ^^

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  19. Fee d'Hiver dit :

    Je pense que cela touche déjà pas mal de monde… C\’est juste regrettable qu\’il n\’y est pas plus de euh… foyer infectieux ^^

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  20. Jean-Baptiste dit :

    ah oui oh vous pouvez certainement trouver des variantes dans cette coqueluche, des souches plus ou moins proches euh

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  21. Fee d'Hiver dit :

    Malgré tout vous restez une souche très porteuse… vous voilà rassuré ? (sourire taquin)

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  22. Jean-Baptiste dit :

    peut être vous y ferez votre nid sur cette branche euh souche porteuse ^^

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  23. Fee d'Hiver dit :

    Qui sait… je demanderais peut être l\’asile politique si je me sens bien dans cette contrée ^^

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  24. Jean-Baptiste dit :

    Bon je vous ausculterais avec soin euh qu\’est ce que je raconte, faut que je file demander l\’asile justement (sybillin je suis)… ahhhhh bientôttttttt

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  25. Fee d'Hiver dit :

    Pas tant que cela…A une prochaine 😉

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  26. joanna12 dit :

    Intéressant à lire…hum y compris vos commentaires..joanna

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  27. SOlène dit :

    Et comme elle a raison ! Le doute est permanent, et entendre parler de génie… ça nous semle chaque fois bien éloigné de la réalité; il y a tellement tellement de travail archarné derrière toute oeuvre…. et on est jamais satisfait.

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  28. Sandrine dit :

    je suis ok avec toi un arstiste deja pour moi il ne doit pas se considerer comme une maitre, un dieux, un je sais tout et il y a que moi qui existe.Un artiste doit rester simple.car quelque soit l art en general que l artiste creer que ce soit du domaine musical ou autre comme peinture ou litterature ou encore dessin la seule chose qu il reste d un artiste et dont on beneficie c est pas lmui mais son art qu il nous a donner

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  29. Jean-Baptiste dit :

    Oui Solène, on se sent éloigné du génie, je confirme mais bon faut continuer de faire les choses comme on les sent ! En même temps quand on réussit à créer quelque chose d\’un peu significatif, ne boudons pas notre plaisir.Angie, c\’est vrai : Oui l\’artiste n\’est pas un Dieu et parfois la star se perd dans le reflet de son miroir, combien d\’artistes à qui la célébrité a tourné la tête ?La reconnaissance des autres peut jouer comme le reflet dans lequel Narcisse se noit, le mieux est de ne pas y penser et continuer à suivre ce petit filet d\’eau invisible qui nous guide.

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  30. ANTINEA dit :

    l\’art, ses génies et la gloire… Justement à ce sujet, je regardais hier soir sur la 3 Barnaby…. c\’était le sujet…de fameuses toiles se vendant des fortunes et pourtant ce n\’étaient celle de l\’auteur.. L\’artiste génie, celui qui avait su si bien reproduire le style avait glissé des erreurs que l\’on pouvait retrouver en retraçant l\’histoire..les époques.. et un petit carnet noir notant toutes les erreurs, les détails ajoutés… et pourtant des "soi-disant" experts les avaient estimés… wouah…. bonne journé J.B

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  31. jennifer dit :

    C\’est très intéressant à lire… les commentaires également …. Je trouve que l\’artiste peut très facilement se perdre sous les compliments, et que de façon général il reste souvent insatisfait de son travail…Il faut savoir se remettre en condition, et rester soi malgré tout.

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  32. Patricia dit :

    je suis interrogative et perplexe sur la précision du commentaire de Beethoven… "il sent obscurément combien il est éloigné dubut et ,tandis qu\’il peut-être admiré par d\’autres,il déplore de n\’être encore parvenu que là où le meilleur de son génie ne brille que comme un lointain soleil."on pourrait parler de modestie, de connaissance objective de ses limites et de sa marge de progression ; j\’adhère. pour autant, chez certains, poussée à l\’extrême, cette modestie en elle-même serait garante d\’un talent caché et deviendrait son propre travers…démonstration époustouflante de Fée d\’hiver (ou Larme Honnie) et magnifique de beauté : du grand art je crois… 😉

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  33. Jean-Baptiste dit :

    ce n\’est pas vraiment une modestie pour moi, mais bien une bien perception de notre éloignement du "soleil du Réel" (Rûmi), sans me comparer à Beethoven, quand j\’écris entre l\’idée de mon oeuvre et celle que je vais coucher sur le papier, le passage au réel est souvent comment dire …. une sensation de malhabile, d\’inexactitude, d\’effort…. des trucs comme ça 🙂

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  34. Patricia dit :

    je te rejoins exactement sur ce que tu écris : il y a un monde entre le ressenti, le rendu et la perception. c\’est là que ce confronte un monde virtuel intérieur au monde concret extérieur. d\’où la subjectivité d\’un talent : l\’on croit, on pense, on espère et on tombe à côté. ou c\’est l\’autre qui tombe à côté. et peut-être que l\’art se situe dans cette confrontation : l\’adéquation entre ce que l\’on a ressenti, ce que l\’on a produit, et ce que l\’autre ressent. le talent c\’est parvenir à une adéquation quasi constante avec l\’autre !

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  35. Filament dit :

    Quand j\’étais plus jeune, j\’étais passiOnnée par la calligraphie. J\’avais beaucOup de mal avec la calligraphie chinOise que je trOuvais magnifique mais que je trOuvais impOssible et j\’étais très à l\’aise avec la reprOductiOn de la calligraphie gOthique et les enluminures qui demandaient juste un travail de cOpiste, de précisiOn. J\’ai tOujOurs aimé écrire, même pOur n\’avoir que le simple plaisir du chuchOtement de la plume sur la papier.Petit à petit quelque chOse se passe dans le geste, dans le fait de venir précisément ciseler ses lettres de telle ou telle manière(la graphOlOgie est très intéressante d\’ailleurs).Et c\’est valable dans tOut art, et c\’est ce qui m\’intéresse… se trOuver au plus intime de ce qu\’a vOulu sOn auteur.Maintenant je ne calligraphie plus, j\’écris, j\’ai cette envie d\’écrire.Et il y a cOmme une étape qui dOit encOre mûrir …Celle Où j\’arriverais à transcrire tOut ce qui se passe dans l\’intimité de mOn cOeur.Je cOmprends tOut à fait ce que tu dis, ce sentiment d\’effOrt, de ne retranscrire que malhabilement ce qui me mets presque en extase (c\’est pOur ça que j\’ai tOujOurs un carnet sur mOi… des fOis ça me prends il faut que je le nOte tOut de suite car ensuite la magie et la saveur retOmbe, impOssible ensuite de retrOuver les mOts).Je ne sais pas me mettre devant mOn bureau en me disant allez aujOurd\’hui tant de chapitres, c\’est fOu d\’ailleurs le nOmbre de début de bOuts d\’histOires que j\’ai en cOurs.BrefJ\’aime cette idée : le sOuffle du pinceau…

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