Examinant la matière et se demandant jusqu’où on pouvait la couper, il décida d’appeler la dernière partie insécable, atome. Etant donné qu’on ne pouvait la couper plus, il songea logiquement que les atomes étaient inaltérables et indestructibles. En fait l’essence de la matière se trouvait ainsi immortelle seuls ses différentes formes changeaient comme les vagues sur un océan…
L’âme pour lui imbibait chaque atome.
Il pensait que les vérités venant de l’intérieur de l’être pouvaient recevoir la qualité d’éternité tandis que celles provenant des sens si elles pouvaient apparaître vraies un temps deviendraient forcément fausses.
Loin d’être sur un socle, il n’était pas empesé dans son costume et ses analyses, il aimait chercher la synthèse. Si pour lui toute manifestation résultait de de la combinaison des 4 éléments, il ajoutait que c’était l’amour ou la haine qui unissait ou divisait ses éléments et présidait donc à leur destruction ou leur existence. Attraction ou répulsion… On peut se demander si le détachement contemplatif correspond à la position neutre.
C’était un excellent médecin, une fois pour lutter contre la peste qui sévissait à Sélinunte, comprenant que cette maladie se développait dans les miasme des eaux insalubres du fleuve, il fit détourner sur son propre argent des rivières dans le fleuve. La pollution cessa, et la peste recula immédiatement.
Il détestait les sacrifices d’animaux et les faisaient remplacer par des pâtisseries en forme de boeuf par exemple. Parfois il rêvassait et il se disait que l’âme humaine passait d’un corps à l’autre pour évoluer vers la perfection. Il aimait à imaginer les anges, il les pensait parfaits et leur mission était de guider les hommes. Il vénérait Dieu.
Vous l’aurez sans doute deviné, il n’était pas sot et son être était comme un cratère effusif. De lui surgissait les pensées les plus profondes comme un magma bouillonnant et fondant. S’agissant de sa famille, son père était sculpteur et sa mère accoucheuse. C’est ainsi qu’il aimait à faire accoucher les pensées profondes de ses disciples : c’est un art qu’il pratiquait sciemment et avec bonheur. Il prenait garde à ne pas tirer profit de sa philosophie ce qui aurait dénaturer la nature de son enseignement qui se concentrait sur la vertu. Deux buts étaient premiers pour lui : adorer Dieu et soustraire l’âme à l’emprise des sens. Ce qui se rejoint. Chaque discussion avec qui le voulait bien pouvait être propice à la recherche de la parole juste. Il était rigoureux avec lui même mais au fond terriblement doux avec autrui. Faire évoluer les consciences était une belle mission. En discutant un jour avec un disciple, il en vint à dire " Dieu immortel ! Que ce jeune homme me fait dire des choses auxquelles je n’ai jamais pensé !". Peut on rendre plus bel hommage à la fois au disciple et au pouvoir d’un discussion bien menée ?
Son discours n’était pas plat, son ton était vivant et persuasif mais cela sans astuces ni artifices. Au fil des années, il en vint à accumuler une connaissance, au sens de vision subjective, cohérente et épanouissante, vaste et complète qui touchait aux domaines principaux de l’existence. Il écrivait des dialogues pour transmettre de façon moins formelle ses idées. Quoi de plus rébarbatif qu’un long discours ?
Il y avait trois grands Principes : Dieu, la Matière et l’Idée. L’univers est l’oeuvre merveilleusement intelligente de Dieu qui l’a créé à partir d’une matière préexistante et éternelle qui a pour origine l’Ether. Il existait des dieux intermédiaires qui s’assuraient de la bonne harmonie de l’ensemble de l’oeuvre. En cela il s’inspirait sans doute de la tradition hébraïque.
Pour lui l’âme emmagasinait les connaissances qu’elle avait acquises de vie, en vie, c’était la condition de la réalisation de sa perfection.
Un peu artiste, il n’avait pas de pensée totalitaire, il n’imposait rien. Il aimait à discourir en marchant, par de longues promenades dans la nature, ses disciples en vinrent à porter le nom de péripatéticien. La racine des 4 éléments était la quinte essence : l’Ether.
Il aimait à distinguer deux sortes de philosophie l’une pratique qui traite de morale, de logique et de politique, l’autre théorique et spéculative : la métaphysique.
L’éducation était primordiale et la base d’une existence heureuse.
Ce vieil homme existe depuis tout temps, presqu’aussi vieux que Saturne, on peut le croiser, en n’importe quel endroit, en vous, en l’autre, dans une situation, sous n’importe quel masque. Mais peut être pour le voir, paradoxalement faut il avoir un regard d’enfant.
quelle émotion provoque ce billet en moi… j\’ai l\’impression d\’être à même de rencontrer ou de trouver ce miracle, et rendue aveugle par tant et tant de (contre)sens, sans le comprendre, je dois le fuir ou peut-être ne pas le mériter. un paradis fait homme sûrement qui d\’un simple regard apaise et enfin je pourrais voir…je ne sais comment tu as pu écrire de telles choses, assurément, inspiré de sérénité ; que ce pourrait être doux d\’en être mais douloureuse est cette conscience d\’en être exclue…
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Tu sais, ce que j\’écris là est inspiré des 7 sages de la Grèce antique (Thalès de Millet, Solon, Pythagore, Platon, Aristote, Socrate, Empédocle), je voulais faire ressentir cette vibration particulière de ces 7 sages , (pas les 7 nains) je suis heureux si cela te touche mais si tu l\’as apprécié, c\’est que tu n\’es pas exclue ?
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Les 7 nains… représentation alchimique s\’il en est…. viva pour Blanche Neige (;-))Quoiqu\’il en soit. Vieillard, dragon, enfant sage… Tout ce ci reste une question de souffle et de façon de "percevoir". Le regard de l\’enfant a ceci de miraculeux qu\’il ne s\’étonne de rien. Si les oranges sont bleues (comme celles du poète) ou que les éléphants volent, il garde son incroyable capacité au pourquoi pas, indépendamment de son contexte.
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