Première vérité du bouddhisme : « La vie est douleur »

Le message central du Bouddha s’organise autour de quatre « vérités ». Pour qu’on puisse les qualifier de vérité, encore faut il les expérimenter par soi même, ne pas les prendre comme des dogmes mais les reconnaître, réfléchir dessus, les faire parler en nous et les accepter, se les approprier si elles nous conviennent. Les quatre vérités sont : la vérité sur la douleur, les causes de la douleur, il existe un état de non-souffrance (le nirvana), un méthode existe pour atteindre le nirvana. Ceci est la dialectique bouddhiste.

La première vérité du Bouddha (sermon de Bénarès) : la douleur, la souffrance.

Sermon_Benares_Bouddha

Nous allons nous brancher en direct live sur le Bouddha qui délivre ainsi son message issu d’une révélation :

« Voici Ô moines, la vérité sainte sur la douleur : la naissance est douleur, la vieillesse est douleur, la maladie est douleur, l’union avec ce que l’on n’aime pas est douleur, la séparation d’avec ce que l’on aime est douleur, ne pas obtenir son désir est douleur, en résumé les cinq sortes d’objets de l’attachement sont douleur. »

Les 5 sortes d’objets d’attachement sont l’attachement au corps, aux sensations, aux représentations, aux formations et à la conscience.

Nous pouvons facilement voir que tous nous sommes nés dans cette vie sans en connaître les règles du « je » et que tous nous essayons de surnager… c’est facile à observer en nous et autour de nous…. si nous enlevons les masques, au fond du fond, que voyons nous ?

bref je ne parle pas plus et vous laisse à vos impressions sur cette vérité : « la vie est douleur »

A propos Jean-Baptiste Messier

J'ai toujours été guidé par l’idée de produire des textes originaux, provocateurs voire transgressifs. La littérature érotique est mon domaine de prédilection même si j'aime parfois composer des cocktails avec le fantastique, la SF ou la fantasy. J'écris aussi des chroniques sur des livres très divers et évoque parfois des sujets assez polémiques ou spirituels. A découvrir. ;)
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15 commentaires pour Première vérité du bouddhisme : « La vie est douleur »

  1. canelle dit :

    Bien évidemment !Quelle est l\’émotion qui un jour ne nous fera pas souffrir? Aucune !Je me souviens de ceci "l\’amour c\’est comme lécher du miel sur une lame de rasoir"La souffrance est là pour nous faire "lâcher prise "(voir le texte de Namaste) pour nous dégouter du Samsara , et ainsi ne plus avoir envie d\’y revenir !

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  2. Patricia dit :

    ça, la vie est douleur, je crois que ça va parler à tout le monde… y\’a-t-il un instant d\’une vie qui ne raisonne pas d\’une quelconque souffrance ? on peut peut-être souffrir plus d\’une forme d\’objet que d\’une autre, mais au final, n\’avons-nous pas tous notre lot ? par contre canelle… "La souffrance est là pour nous faire "lâcher prise "(voir le texte de Namaste) pour nous dégouter du Samsara , et ainsi ne plus avoir envie d\’y revenir !" : et si finalement, c\’était la souffrance qui nous pousse à y arriver ? pour en sortir et connaître le Nirvana en atteignant le Samsara ? (si je commence à parler chinois, on va pas s\’en sortir… Radio bouddha au secours !)

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  3. Jean-Baptiste dit :

    Canelle, nous dégoûter du samsara, n\’est ce pas un peu violent ? ne crée t\’on pas un attachement inverse ? personnellement j\’aime les croissants aux amandes mais je ne suis pas dépendant d\’eux ^^.

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  4. Jean-Baptiste dit :

    Patou le samsara c\’est la roue des renaissances, c\’est la roue qui t\’enchaîne à la vie et te fait renaître, or la finalité du bouddhisme est de se libérer de cette roue, ce qu\’on appelle le nirvana… mais ce but nous le relativiserons plus tard avec le concept de boddhisatva… mais ce sera pour plus tard 🙂 (ici radio Bouddha)

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  5. canelle dit :

    JB , j\’ai retrouvé pour toi "le mantra qui nous donne le dégoût de cette vie""I NA RA SI PA HATA LA SOHA "Et ceci dans le livre de prières du bouddhisme tibétain de"L\’excellent chemin vres la grande félicité"Je suis d\’accord avec toi que cela peut nous faire frissonner !:-))

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  6. Jean-Baptiste dit :

    ah ça doit être pour ça que je pratique le zen et pas le tibétain ! 😉 et que veut il dire ce mantra ?

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  7. canelle dit :

    Désolée , je n\’ai pas la traduction en français !Mais il me semble que l\’important dans un mantra est le son , pas ce qu\’il veut dire .

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  8. Jean-Baptiste dit :

    c\’est tout à fait vrai ! en chantant-récitant les mantras, les ondes sonores spécifiques aux syllabes qui le composent ont une influence sur notre être à divers titres, c\’est donc essentiel. mais comme tu disais que c\’était un mantra qui veut nous dégoûter de la vie (oh bah non alors moi je mords dedans :)), je me demandais ce qu\’il signifiait

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  9. Fee d'Hiver dit :

    Est-ce qu\’il faut souffrir pour accroitre sa compassion ?

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  10. Jean-Baptiste dit :

    L\’expérience de la souffrance est inévitable et nous aide ensuite à comprendre ce que peuvent ressentir les personnes en face de toi. Se mettre à la place de l\’autre ou s\’imaginer à sa place est aussi important et c\’est ce que tu distingues : l\’empathie.Au final, la compassion, souffrir avec, a la même racine que passion qui induit une certaine passivité. Nous souffrons avec parce que nous sommes tous des frères et des soeurs. Mais gardons nous de subir la souffrance mais ne pas en avoir peur non plus, comme tout état, la souffrance a un début, un milieu et une fin.

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  11. brigitte dit :

    La naissance est le premier traumatisme et surement le plus intense.

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  12. Patricia dit :

    l\’empathie au-delà de la souffrance qu\’elle ingère à celui qui la pratique est-elle un défaut ou une qualité ? à quel moment l\’empathie devient-elle dangereuse ? quelle est la limite avec le masochisme (et il n\’y a rien de sexuel dans ma question !) ? l\’excès d\’empathie peut-il devenir une agression pour l\’autre ? à quel moment peut-on sortir du cercle infernal du samsara : apprendre à dire non serait-il un des chemins du nirvana ? mais comment gérer le paradoxe du "non" avec l\’empathie pour se défaire de tout ? (ben la prochaine émission de radio bouddha va être sympa…)

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  13. Patricia dit :

    en réponse à brigitte : si le premier traumatisme, celui de la naissance, est d\’évidence le plus violent, il n\’en est pas moins le plus… oublié de nos mémoires vives. quid des violences dont on se souvient alors ? que faire de cette violence "sue et connue" ?

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  14. Jean-Baptiste dit :

    lorsque vous évoquez les traumatismes, et la façon de les surmonter vous posez tout le problème de la résilience conceptualisée par Cyrulnik entre autre. J\’ai un texte là dessus, je vais le mettre en ligne.Sinon oui la naissance est un traumatisme mais étant donné que tout le monde est né, il n\’est pas vraiment discriminant ;-), mais cette remarque met en lumière la nature de ce premier événement de notre vie….être empathique ne veut pas dire forcément souffrir mais être en mesure de se mettre à la place de l\’autre…. imaginons une plaque électrique brûlante, si je passe ma main au dessus mais pas en contact, je comprends, je ressens même que cette plaque est brûlante et pourtant, je ne suis pas brûlé, qu\’en pensez vous ?

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  15. Patricia dit :

    aïe… radio bouddha a marqué un point (poing !) sur la plaque (et pas à côté !)… se mettre à la place de l\’autre sans ressentir ce qu\’il ressent lui-même (ou du moins essayer) n\’est pas possible : je peux passer ma main sur la plaque, la sensation de chaleur peut me faire souffrir sauf que je choisis l\’intensité et la durée de la douleur. mais pour comprendre l\’autre, je dois en passer, même virtuellement, par un état de douleur. le degré d\’empathie se mesure alors à ma capacité à me rapprocher de la douleur de l\’autre, pour la soulager, la comprendre, l\’apaiser. sinon, à quoi servirait l\’empathie ?!

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