V
La bruyère courbait l’échine sous le vent de Bretagne. En
bas des falaises, le ressac faisait entendre son grondement.
René avançait sur une longue plage de sable fin, longue à
n’en plus finir. Le sable chaud lui brûlait la plante des pieds. Les minuscules
particules crissaient doucement.
Le ciel était d’un bleu vraiment bleu, comme on en voit dans
les prospectus d’agence de voyage. La mer était d’un vert opale, genre pub
shampoing l’Oréal. L’énorme masse liquide, curieusement silencieuse, était
agitée de longs frémissements, de rouleaux qui se fracassaient contre la dune.
Séduisante Gorgone avec des bigoudis.
René, assis, regardait s’agitait cette monstrueuse vie… il
se sentait petit, tout petit, comme l’un de ces grains de sable qui glissaient
entre deux de ses oreilles. Impression très étrange pour qui l’a ressenti.
Quand une muraille d’eau se dressa pour l’engloutir.
René se réveilla avec le cœur qui battait à cent à l’heure.
Il se demanda s’il n’avait pas crié, mais dans la chambre à côté, son frère et
sa femme ne bougeaient pas.
Par la fenêtre sans rideaux, la pleine lune projetait son
éclat pâle et plein sur le couvre-lit et remplissait la pièce d’une lumière
spectrale.
René s’adossa au mur, écoutant la nuit et regardant les
étoiles. Il laissa errer son esprit sur les chemins de l’imaginaire et de la
vie rêvée.
yes ! visite rapide cause station assise difficile pendant quelques jours, mais reviendrait faire… plein de commentaires et merci pour le clin d\’oeil breton ! hmm… la plage de la baule ? c\’est la plus longue d\’europe !!! non ?
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Bruyere? une sorte de plante? Elle est comment? Specialite de France?
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