VII
C’était le premier jour de cours. Un lundi matin. La promotion
était divisée en 5 groupes. Dans son groupe, René reconnut la jeune fille avec
laquelle il avait parlé le premier jour de bizutage.
Ils eurent d’abord comptabilité puis
« communication » interpersonnelle, cours qui avait pour but de leur
apprendre à maîtriser l’expression orale. Ils durent se présenter. Elle
s’appelait Céline. Elle était assez grande, aux environs des 1,70 m, mince,
élancée, elle faisait de l’athlétisme. Elle avait des cheveux bruns coupés au
carré, des yeux bleus-gris. Des joues rondes donnaient à son visage un air
enjoué, et bien portant. Elle était mignonne. Elle était habillée simplement,
je dirais presqu’avec gaucherie, ce qui dénotait peut être, non pas des
origines campagnardes, mais en tous cas villageoises.
René prit la parole et parla de ses centre d’intérêts, dont
l’un était le bouddhisme. Sur quoi, il en profita pour dévier sur la difficile
réponse à donner à la question : « Qui suis-je ? »
Céline l’interrompit avec impatience :
« Mais pourquoi t’intéresser à ça puisque de toute
façon, il n’y a pas de réponse ?! »
René sans réfléchir : « c’est justement savoir
pourquoi il n’y a pas de réponses qui m’intéresse. »
Elle avait raison mais en un sens seulement.
Le lendemain, ils avaient un cours de marketing. Le
professeur, un petit vieux très énergique, introduisit son cours et son
intérêt : l’efficience économique et commerciale, c’est-à-dire mot qu’il
ne prononça pas : le pragmatisme.
Sans lien visible au premier abord, il enchaîna sur les
gaspillages inouïs de l’Etat. Il cita l’exemple du concorde qui était un
« un Titanic économique ». René réagit et dit :
« le concorde n’obéissait pas seulement à une logique
économique, c’était une logique de prestige.
–
le prestige, on s’en fout ! seul le pognon
compte ! c’est le pognon qui fonde la puissance d’un pays. »
Cette vérité ne le satisfaisait pas. On arrivait ainsi à
justifier des désastres humains par des succès économiques.
La semaine passa, et fut édifiante sur plus d’un plan. Il se
fit des amis, car c’était dans sa nature. Il découvrait se nouvelle école et la
vie qu’elle impliquait dans le présent et dans le futur.
Certains de ses camarades de promo prenaient la grosse tête
et, « se la jouaient ». Il était difficile de rester soi-même.
C’était d’autant plus difficile que l’école même poussait au
changement vers le prototype du jeune cadre dynamique : quelqu’un, qui,
petit à petit, sans s’en rendre compte, engageait toutes ses forces dans des
jeux considérés comme sérieux, parce qu’il y a de l’argent.
Ainsi fabrique t’on les élites.
Il ne se rendit pas tout de suite compte du décalage qui
existait entre ses aspirations et ce que lui proposait l’école, et qui allait
faire naître en lui, le sentiment de l’absurde.
Il se lia avec Céline. Ils parlaient souvent ensemble, ils
étaient fréquemment côte à côte en cours. Le soir, quand ils revenaient
ensemble en bus, c’était comme une trêve, qu’implicitement, ils s’organisaient.
Ils s’asseyaient à l’écart des autres et discutaient de tout, de rien, comme on
dit.
mince ! flûte !!! grrr… j\’en suis déjà arrivée à la fin ! heu… non au milieu vers le début… j\’imagine que tu es en vacances, et qu\’il va falloir que je patience dur pour la suite hm ? bouuuuh !
dernière chose : même si tu ne t\’attendais peut-être pas à ce que je te le souhaite, le 20 juillet j\’ai pensé à ton anniversaire, mais point d\’ordinateur sous la main !!!! alors, si tu acceptes mon retard… HEUREUX ANNIVERSAIRE !
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merci 33 ans !hé non je suis fidèle au poste !
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fidèle au poste, j\’en suis ravie ! 😉
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