MISSION
Evangile selon Lucifer
(à Sofia)
Avertissement :
Toute ressemblance avec un personnage connu ne pourrait être
que le fruit d’une incroyable coïncidence.
Cette histoire relate (pas le plancher) l’histoire de
l’homme par qui l’histoire commença (« Comment-ça ?! » beugle
mon beauf, tel un bœuf derrière mon dos).
La scène se passe dans les décombres fumantes de l’humanité
décadente.
Un marmot marmottant, encore sous le choc du désastre, gémit
dans les bras de sa mère démantibulée quand, titubant, survint un robot jadis
robuste, dont le buste était disloqué. Il prit le bébé devenu braillard et, tel
un clodo, clopina cahin-caha vers sa cahute. Ce robot nourrit le bébé bavant
pendant trois ans. Puis un jour, au grand étonnement du bébé béat, il tonna…
tel le tonnerre : « vous êtes le dernier des hommes ! ».
C’est ainsi que commença l’instruction du dernier des hommes
qui n’était pourtant pas le moindre.
Malheureusement, Il n’était pas doué, Il ne sut jamais
écrire, malgré l’obstination du robot bonimentant, qui ponctuait à juste titre
son discours, toutes les dix minutes, d’un : « vous êtes le dernier
des hommes ! ».
Il serait fastidieux de vous raconter cette instruction,
dont le but était d’apprendre le savoir de l’humanité au dernier des hommes qui
n’était pourtant pas le moindre, et qui s’acheva après de longues années.
Mais pourquoi vous demandez vous dans votre tour, non dans
votre for intérieur, s’est elle achevée ?
Hé bien d’éminents spécialistes ont supputé que le robot
avait volé son âme et dût donc la rendre à qui elle appartenait. Voici la scène
dans laquelle l’émotion la plus délicate perce :
« Merde ! » jura le dernier des hommes qui
n’était pourtant pas le moindre en écoutant le robot agonisant.
« Cette mission, vous devez l’accepter, (cric) vous
projettera dans des temps reculés (criic), où vous devrez changer le cours de
l’humanité (criiic) pour qu’elle ne connaisse pas cette catastrophe (criiiic).
J’avais prévu ma mort, j’ai su (criiiiii)…. »
Alors l’amant peine, Il banda… ses muscles pour empêcher ses
larmes de couler. Puis, pour rendre hommage au robot, Il décida de s’appeler
J’ai su Criiiiii. Après cette mémorable décision, il se dirigea vers la machine
à voyager dans le temps, pour rencontrer dans un passé lointain son destin et
des seins.
C’était la première fois qu’il en voyait ; ils étaient
très appétissants, aussi il prit son courage sans les mains, et remplit
celles-ci d’une poitrine plantureuse, mais l’élue de son choix, visiblement
agacée, lui lança : « Malotru ! » et lui de s’enquérir fort
galamment : « du c.. ? » (hum !)
Après cette aventure malheureuse, il garda toujours un
complexe envers les femmes.
Maintenant, je suppose que vous connaissez tous plus ou
moins (et plutôt moins que plus) la vie de J’ai-su-crriiiiii, il n’est donc pas
besoin de s’étendre sur le sujet, comme dirait une prostituée fatiguée. Mais il
est intéressant de noter l’épître intelligent (étonnant, non ?) du dernier
des hommes qui n’était pourtant pas le moindre. Voici la scène :
Alors que la foule s’attroupe bruyamment pour assister à sa
mort, J’ai-su-criiiiii crie, tel un grillon : « souvenez-vous, la
croix lave plus blanc ! » après cet élan de lyrisme incontrôlé, il
dodelina de la tête pour ne plus dire mot.
Mais au fait, J’ai-su-criiiiiii aurait il failli à sa
mission ?